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Pour la 4e édition, l’Institut du monde arabe emporte ses visiteurs dans une programmation en français et en arabe de samedi 19 heures jusqu’au petit jour.
Qu’est-ce qui va relier Paris, dans la nuit de samedi à dimanche, à Alger, Amman, Bagdad, Beyrouth, Doha, Khartoum, Le Caire, Manama, Marrakech, Rabat, Riyad, Tunis ? La poésie ! À travers la quatrième édition de « La Nuit de la poésie », proposée par l’Institut du monde arabe et qui, miraculeusement, réunit chaque année, de 19 heures au lever du jour, des passants avides de lecture, de musique, mêlant l’arabe et le français, l’Afrique et le Moyen-Orient et une multitude de talents invités à se produire face à la Seine. La salle du Haut Conseil, la bibliothèque et l’auditorium accueillent tout au long de la nuit des spectacles aussi variés qu’il y a de goûts en la matière. L’ouverture verra Hafsia Herzi, l’actrice révélée par La Graine et le Muletd’Abdellatif Kechiche et réalisatrice de Tu mérites un amour, et la chanteuse-auteure-compositrice-interprète et actrice franco- tunisienne Nawel Ben Kraïem interpréter « Je franchis les barbelés » de Souad Labbize.
L’un des moments attendus sera cette « 1002e nuit de Shéhérazade » proposée par Hyam Zaytoun, accompagnée par Rosalie Hartog au violon (19 h 45). Un peu plus tard, direction le Tchad de l’enfance du poète Nimrod, (20 h 30), qui lira son recueil « Sur les berges du Chari » avec Léon Bonnaffé, accompagnés par El Perron (accordéon). La nuit révélera encore (21 h 50) les carnets de voyage inédits d’Abdelwahab Meddeb, lus par Hind Medded et Abd Al Malik. Juste avant un récital de Mahmoud Darwich (22 heures) avec Ariane Ascaride, Reda Kateb,Simon Abkarian, pour ne citer qu’eux. L’Algérie de Camus s’invite avec une autre surprise puisque L’Étranger s’entendra en dialecte tunisien, par Radhouane El Meddeb et Abdellah Taïa. Il faudrait encore citer Serge Teyssot-Gay, ex-Noir Désir, avec son nouveau projet Kan Ya Ma Kan, le chanteur (ex du métro) Mohamed Lamouri et le rap de Mystik… Et dire que les expositions sont ouvertes par la même occasion, dont « Al-Ula : merveille d’Arabie »… À visiter de nuit…
Enfin, précisons que d’autres nourritures plus terrestres sont concoctées par les cuistots migrateurs et qu’au petit jour, à l’heure (6 h 35) où Dominique Blanc lira Samia Toutounji, un petit déjeuner assurera l’atterrissage en douceur d’un peuple de la nuit qui aura fait ce beau voyage en poésie s’affirmant, plus que jamais cette année, sans frontières.
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